Škoda One (Fantin Vial) se décrit comme un artiste obsessionnel et compulsif. Il est proche de l’art conceptuel, de l’art brut et du post graffiti. Né en France en 1980, il a grandi en Seine Saint Denis. Après une parenthèse au Vietnam et au Mali, il vit dans le sud de la France depuis 2010.
La forme même de son travail qui rappelle la punition en graffiti, la répétition compulsive de son nom, de la saturation au palimpseste, se rapporte à škoda, qui en tchèque signifie littéralement «dégâts».
Škoda One place le temps au coeur de ses préoccupations. Ni instant, ni durée, pour lui le temps est long et s’inscrit, comme en photographie, dans un paradoxe, où l’apparente instantanéité de l’action donne pourtant à voir un bout d’existence. Un temps long c’est un moment, une réflexion, un morceau de réalité qui prendra son sens dans une temporalité encore différente, qui n’appartient qu’à l’observateur.
Il se dit volontiers inspiré par l’œuvre de l’artiste plasticien Roman Opalka, les cinémas de Hiroshi Sugimoto, la détermination de l’artiste graffiti Azyle, la rampe d’escalier d’Alexey Titarenko ou encore par l’énergie et la ténacité des tagueurs des années 90 qui continuent de faire couler de l’encre aujourd’hui.