Pablo Sozyone Gonzalez travaille sur la ligne, la forme et le rythme depuis plus de 25 ans. Issu d’une famille Asturienne fière et modeste, fuyant l’Espagne de Franco, Sozyone se sent très rapidement libre de penser et de faire ce qu’il veut, où il veut dans sa ville, Bruxelles.
Pablo Sozyone Gonzalez travaille sur la ligne, la forme et le rythme depuis plus de 25 ans. Issu d’une famille Asturienne fière et modeste, fuyant l’Espagne de Franco, Sozyone se sent très rapidement libre de penser et de faire ce qu’il veut, où il veut dans sa ville, Bruxelles. En 1988, à l’âge de 15 ans, Sozyone rencontre son partenaire artistique Smimooz, ensemble ils taggent partout et tout le temps, tout en composant les premières rimes et les premiers lyrics du groupe Hip Hop, De Puta Madre. En quelques années il devient une référence dans tout le royaume de Belgique pour sa musique, ses textes et sa peinture.
En 2004, Sozyone fait le saut en galerie et expose "One Million Murders" (Alice Gallery). Durant cette période (de 2003 à 2013) il travaille sur un seul concept ‘La Voyoucratie’. Portrayant les plus beaux spécimens du milieu, les anarchistes français à vélo, en traction avant ou en BMW, les terroristes allemands des années « patte d’eph », les vieux de la vieille du Port de Marseille, les rouges d’Espagne, les racailles des rues de New York, les gants blancs de la Place Vendôme... Un univers romantisé aux arômes de pavot et de poudre à canon dont le profil aurait le nez cassé et le regard bestial. L’exposition "G.I.P.S.Y. / Graffiti Is Probably Scaring You" (Speerstra Gallery) conclue cette période voyoucratique.
En 2013, Sozyone rejoint Jaba Mathieu pour une aventure de 2 ans. Entre Singapour, Los Angeles et Valencia, ils vont développer, écrire et finaliser « Enemies », un comic book intergalactique de 142 pages (Editions Ankama, octobre 2015).
En 2015, Sozyone ouvre un nouveau chapitre : "La Fin de l’Empire" Un univers insouciant dont les personnages aux regards désinvoltes et aux attitudes paisibles, presque inertes, déambulent en masse dans le nerf d’une métropole bruyante, sans but mais vivant, dans l’attente d’un attentat ou d’une vague destructrice, le téléphone à la main, pensant immortaliser le moment, quel qu’il soit.
« Quand j’avais 9 ans, je pensais à la mort de manière constante, j’attendais le moment de la catastrophe, de l’accident, la bombe nucléaire qui raserait toute la ville, j’imaginais une rivière de lave, je me voyais courir entre les débits de la rue Royale et les corps mutilés de mes potes de classe. J’avais vu un documentaire sur Hiroshima, et je me disais qu’ils avaient dû voir la fin du monde, la fin de l’humanité, la fin de l’univers... Mais eux ne l’ont pas vu venir, comme à Pompéi, et comme aujourd‘hui au Népal. Je peins ces quelques instants avant la fin, la dernière seconde, ce moment précis où l‘homme, l’humain, est en ordre avec le Cosmos."
extrait de l’entrevue entre Sozyone Gonzalez et Arturo Tortura