Plus brute, plus gestuelle, sa peinture abandonne les circonvolutions minutieuses pour exploiter plus librement des fragments de toiles. Zoom sur un grand format, les traits fusent plus spontanément, comme dans la rue avec une bombe. Toujours et encore la couleur même si l'artiste s'attarde sur la brillance et la profondeur du noir.
JonOne quitte New York en 1987 avec ses couleurs et son énergie et s'installe à Paris dans les terrains vagues et bombarde la ville de son nom. En 2002, entre nostalgie et le besoin vital de peindre, JonOne produit "Black Diamonds" une exposition qui reflète ses émotions et sa fragilité.
Cette exposition est dédiée à l'artiste graffiti Américain A-ONE, un ami cher qui habitait et peignait à Paris depuis plus de dix ans. Sa disparition est symbolique de ces quinze dernières années : des artistes s'en vont et d'autres continuent la route. Et si la nostalgie nourrit les émotions de JonOne, elle influence également sa production picturale. Plus brute, plus gestuelle, sa peinture abandonne les circonvolutions minutieuses pour exploiter plus librement des fragments de toiles. Zoom sur un grand format, les traits fusent plus spontanément, comme dans la rue avec une bombe. Toujours et encore la couleur même si l'artiste s'attarde sur la brillance et la profondeur du noir.
"L' exposition Black Diamonds est l'aboutissement d'une période un peu déstabilisante où il reste toujours de la lumière au fond de l'obscurité, tel un diamant qui brille, même dans la nuit." conclut-il.
© JonOne / © Speerstra Gallery