Adepte d'un style classique hérité des pionniers new-yorkais, l'auteur fournit des outils pour permettre une autre lecture, plus pertinente peut-être, de ses cascades alphabétiques.
"Blackbook - Les mains dans l'alphabet", vingt ans après son arrivée en France, le graffiti est encore trop souvent réduit à son pseudo caractère social. Le concept de "Blackbook", exposé à la Speerstra Gallery, est de rompre avec cette approche largement limitative en présentant le travail personnel d'une graffeur, Woshe, et l'univers dans lequel il prend sa place depuis plus de quinze ans.
Adepte d'un style classique hérité des pionniers new-yorkais, l'auteur fournit des outils pour permettre une autre lecture, plus pertinente peut-être, de ses cascades alphabétiques.
Après une première partie didactique, qui offre des clés pour comprendre la logique de construction des vingt-six lettres de l'alphabet, sont déclinées les multiples manières de les assembler entre elles pour aboutir à un lettrage rythmé et harmonieux. Woshe met ainsi le lecteur en condition de regarder avec des yeux neufs ses travaux les plus significatifs, présentés dans la troisième partie. Visite guidée de son book, sur le ton de la confidence. Et si le graffiti n’était plus seulement cette pratique sauvage et dénuée d’intérêt qu’on nous a vendue ?
Ce livre offre pour la première fois un vrai discours “formel” sur cette pratique vieille de quarante ans. Il permet au lecteur d’acquérir des clés pour regarder les graffitis sous un jour nouveau, de pénétrer dans cet univers visuel qu’il connaît mal ou peu, pour en faire une lecture plus savante.
© Éditions Alternatives / © Speerstra Gallery