Il débute à la fin des années 80 en banlieue parisienne et s'impose dans le milieu des années 90 à travers un style de graffiti qu'il baptise "ignorant style", inspiré par son admiration des pionniers new-yorkais de la discipline. Son but est de s'affranchir des codes du genre et de la technique pour laisser parler l'énergie du geste et la pureté de l'intention, à l'instar de l'art brut mais en restant dans le cadre illégal du graffiti vandale, développant principalement son travail sur les flancs des trains et métros de Paris et d’Europe.
STANISLAS "FUZI" BARITAUX Français, 1975
Né en 1975, Stanislas "FUZI" Baritaux est un artiste multidisciplinaire : peintre, illustrateur, photographe, tatoueur, auteur, mais avant tout graffeur reconnu par ses pairs.
Il débute à la fin des années 80 en banlieue parisienne et s'impose dans le milieu des années 90 à travers un style de graffiti qu'il baptise "ignorant style", inspiré par son admiration des pionniers new-yorkais de la discipline. Son but est de s'affranchir des codes du genre et de la technique pour laisser parler l'énergie du geste et la pureté de l'intention, à l'instar de l'art brut mais en restant dans le cadre illégal du graffiti vandale, développant principalement son travail sur les flancs des trains et métros de Paris et d’Europe. En 2005, pour la première fois lors d’un reportage au côté de l’artiste JonOne, il explique sa démarche et son idéologie, qui est très vite reprise à travers le monde pour devenir un véritable mouvement dans la communauté graffiti.
En 2007, il transpose sa vision de l'art dans le monde du tatouage. Son but est alors de réinterpréter les symboles classiques (les fameux flash tattoos des marins) en y incorporant les références à son lifestyle, la liberté et l'esthétique du graffiti. Il se démarque aussi en ne tatouant jamais dans des salons. Il transforme chaque séance en une véritable performance artistique en amenant ses clients dans les lieux incongrus de la ville : tunnel de métro, église abandonnée, rooftop, dépôt de train, etc.
Sa démarche, d'abord incomprise par le milieu du tatouage (comme elle l'avait été auparavant par celui du graffiti), est au contraire embrassée par celui de l’underground. En quelques années, ses "ignorant tattoos" font le tour du monde, de New York à Sydney en passant par Taipei, Los Angeles ou Berlin. La reconnaissance donnée à son travail l'amène à tatouer de grandes figures du monde artistique comme DJ Diplo, Justice, Kavinsky, Os Gemeos, Steve Lacy ou encore l'actrice Scarlett Johansson.
Toujours avide de découvertes, il continue ses explorations artistiques sur différents médiums : toiles, sculptures, pochettes d'album, bandes dessinées, dessins animés, sérigraphies et créations textiles. En total autodidacte, il renouvelle sans cesse son style tout en gardant comme ligne directrice une authenticité et une liberté qu'il tient de sa pratique du graffiti.
En 2020, lors de la pandémie, il crée le premier podcast français consacré au graffiti "Le Podcast de Fuzi" ; avec plus de soixante-dix épisodes et une large communauté, il est devenu aujourd’hui une référence. En 2022, il présente son solo-show "Defaced" au Museum of Graffiti à Miami, première institution au monde dédiée au graffiti et à sa culture. Il expose aujourd'hui ses œuvres à travers le monde, collabore avec de nombreuses marques (Adidas, Timberland, etc.) et son travail fait l'objet de multiples publications.
En 2023, il publie son premier roman "Les princes du dernier wagon" dans lequel il se raconte sans détours : de ses premiers pas dans le graffiti à l'adolescence jusqu’à sa pratique extrême, dressant en demi-teinte le portrait de groupes mythiques qui ont marqué l'histoire du graffiti français et européen. Il partage aujourd'hui sa vie entre Paris, sa ville de toujours, et Los Angeles, son lieu de résidence principale.
©Speerstra Gallery