LIBÉRATION DE THÉO CLERC : UN APPEL À LA JUSTICE ET À LA CLÉMENCE
Depuis le 31 mars 2024, notre frère, ami et collègue, Théo Clerc, est emprisonné en Azerbaïdjan. Théo, 38 ans, est un artiste reconnu dans le monde du graffiti et un constructeur talentueux basé à Paris. Lors de son séjour à Bakou avec deux amis, il a réalisé un graffiti sur une rame du métro de la ville. Ce type de travail artistique est une pratique qu’il a déjà exercée dans de nombreux pays à travers le monde, souvent avec des retours positifs.
Cependant, après avoir terminé leur œuvre et s’apprêtant à quitter le pays, Théo et ses deux amis ont été interpellés par la police. Ses amis, un Australien et un Néo-Zélandais, se sont vu confisquer leur passeport et sont assignés à rester dans le pays depuis. Ils devraient pouvoir retourner dans leur pays, si tout va bien, après l’appel. Ils écopent d’une amende de 3600 euros chacun en plus des 8000 euros déjà payés collectivement. Théo, quant à lui, a été incarcéré et vient d’être condamné à trois ans de prison ferme.
La gravité de cette peine nous paraît disproportionnée et injuste. Théo subit une sanction bien plus sévère, apparemment liée à sa nationalité française. Cette disparité de traitement est difficile à comprendre et à accepter. Nous croyons fermement que, selon les lois azerbaïdjanaises elles-mêmes, Théo n’aurait pas dû être condamné à une peine de prison.
Théo n’est pas un criminel. C’est un artiste passionné, dont l’intention n’a jamais été de causer du tort ou de manquer de respect au peuple azerbaïdjanais. Il a d'ailleurs écrit une lettre personnelle au Président Ilham Aliyev pour exprimer ses profondes excuses. Son acte, bien qu’irréfléchi, était purement artistique et ne contenait aucune visée politique. La pratique du graffiti est de plus en plus reconnue mondialement comme une forme d’art urbain, exposée dans des galeries et des institutions culturelles.
Depuis son arrestation, Théo endure des conditions de détention difficiles. Il partage une petite cellule avec deux autres détenus, et doit payer pour accéder à des biens essentiels. La nourriture qu'il reçoit provient uniquement des familles des codétenus, et il est isolé dans un environnement dont il ne maîtrise ni la langue ni les codes culturels.
Cette situation nous inquiète profondément, tant pour sa santé mentale que physique. Théo mérite de rentrer chez lui, auprès de sa famille et de ses amis. Il ne représente aucune menace pour la sécurité ou la souveraineté de l'Azerbaïdjan.
Nous faisons appel à la clémence du Président Ilham Aliyev et aux autorités azerbaïdjanaises pour réévaluer sa peine et permettre sa libération. En cette période où les relations diplomatiques entre la France et l'Azerbaïdjan traversent des moments délicats, ce geste humanitaire pourrait contribuer à apaiser les tensions et à ouvrir la voie à un dialogue plus serein.
Nous sollicitons votre soutien pour demander la libération de Théo. En signant cette pétition, vous soutenez un homme dont le seul "crime" est d’avoir voulu exprimer sa créativité à travers l’art. Nous espérons que justice et clémence prévaudront.
Merci de votre soutien.
Vous pouvez également soutenir Théo en participant à la cagnotte qui permet de payer les frais d'avocat et de lui envoyer le nécessaire pour vivre. Merci https://gofund.me/74a1baba
Novembre 17, 2024